Jeudi, Leverkusen reçoit Toulouse. Comme à chaque match, Ricardo Faty sera sur le banc. Arrivé de la Roma cet été, le Français n’est toujours pas apparu mais tente de garder son calme et de positiver.
Ricardo Faty, comment se passe votre début de saison ?
Franchement, pas très bien. Je suis venu ici pour jouer et là, je n’ai encore fait aucun match. C’est frustrant. Le coach ne m’a même pas essayé, donc je ne peux même pas démontrer mes qualités. Je n’ai que les entraînements pour montrer ce que je vaux. Mais apparemment, ce n’est pas suffisant. Pour s’adapter sans disputer aucun match, ce n’est pas évident. Après les trois premiers matchs, j’ai senti que ça allait être vraiment difficile.
Avez-vous tout de suite senti que vous n’entriez pas dans les plans du coach ?
Non, pas du tout. Je suis arrivé, il avait mis une équipe en place. Je savais que je n’allais pas tout de suite m’imposer comme titulaire, mais qu’il allait falloir que je travaille. Mais à partir du moment où il a trouvé son équipe, il n’a plus fait tourner. Notamment en milieu de terrain où ça ne tourne pratiquement jamais. En tout cas, il ne m’utilise pas, et je n’ai pas trop d’explication.
Vous a-t-il tout de même retenu à chaque fois dans le groupe ?
Oui, sauf deux, trois fois. Mais sinon, j’ai toujours été dans le groupe, et toujours sur le banc. Mais je ne suis jamais entré en jeu. Je n’ai pas joué une seule seconde, ni en Coupe de l’UEFA ni en championnat. Contre des équipes comme Karlsruhe et Nuremberg, où nous menions 3-0 ou 4-0, je pense que j’aurais pu au moins me montrer sur des bouts de match. Mais même pas. Je suis réduit au rang de spectateur. Quand je me réfère à la même époque, la saison dernière à Rome, j’avais déjà joué, notamment comme titulaire et aussi en Ligue des Champions. Un an plus tard, je me retrouve avec Leverkusen, avec zéro match au compteur. Ca me fout la rage. Je suis parti de Rome pour jouer. Or, je joue encore moins qu’à Rome, ça fait bizarre.
Votre bilan personnel est donc plus que décevant pour le moment…
Oui, il est nul même. A partir du moment où j’ai quitté Rome pour jouer ici, le bilan est vraiment très décevant. Je m’attendais à avoir ma place et jouer. Bon, maintenant, ce n’est pas fini. Je parle souvent avec Rudi Völler, qui me dit qu’il compte toujours sur moi, qu’il faut juste que je fasse preuve de patience et qu’une fois que j’entrerais dans l’équipe, je n’en sortirais plus. Mais pour que je puisse montrer ce que je sais faire, il faudrait déjà que l’on me donne ma chance.
Y’a-t-il eu des moments précis où vous pensiez sincèrement jouer ?
Oui, il y a eu des périodes où il y a eu plusieurs blessés. A un moment, sur les quatre milieux de terrain que nous sommes au total, il y avait Ramelow et un jeune espoir suisse (Ndlr : Barnetta) qui s’étaient blessés, donc j’aurais dû avoir ma chance logiquement. Au lieu de me faire jouer moi, ils ont fait basculer un latéral au milieu. Je n’ai pas trop compris et ça m’a énervé. C’était frustrant.
Comment cela cela se passe-t-il psychologiquement ?
Heureusement que je suis avec Karim Haggui. Il me parle beaucoup et m’a dit que pour lui non plus, ça n’avait pas été évident la première année. Mais aujourd’hui, il est titulaire indiscutable et est très bien ici. Maintenant, moi aussi je suis très bien ici sincèrement : le groupe est jeune et entre joueurs, nous sommes super bien. C’est juste ce problème de temps de jeu qui me dérange. En plus, ce n’est pas non plus le Bayern Munich ! Ce n’est pas comme à la Roma ou des joueurs de classe mondiale comme De Rossi ou Pizzaro étaient à mon poste. Ici, je n’ai rien à envier aux autres milieux de terrain.
Comment voyez-vous l’avenir ?
Je ne me prends pas la tête. Je continue à travailler, j’attends encore deux mois et nous ferons un bilan en décembre. Si je dois repartir à Rome pour me faire prêter à un autre club italien ou rester à Rome, je le ferai. Mais pour l’instant, je ne pense pas encore à ça. J’ai toujours en tête de m’imposer. Je travaille souvent avec le préparateur physique en marge de l’entraînement.
Regrettez-vous votre choix aujourd’hui ?
A la base non, car si je suis venu ici, c’est que j’étais vraiment convaincu que j’allais jouer. Mais ce choix ne répond pas à mes attentes en tout cas. Depuis deux mois, je me dis que le vent va tourner. Mais il ne tourne toujours pas. Au début, je me posais beaucoup de questions, je me prenais beaucoup la tête, mais j’ai pris plus de recul aujourd’hui. Je parle beaucoup avec mon frère (Ndlr : Jacques Faty), pour lequel ça n’a pas été évident non plus au début à Marseille. Il me conseille beaucoup et me dit surtout de ne pas lâcher. Et si je dois partir en décembre, je partirai, c’est tout.
Der tut mir echt leid.
Warum spielt sinke im DM und er nicht?? komisch??